Le nom d'artiste de l'actrice porno de Québec est vite devenu célèbre à la fin du mois de mars 2011. Congédiée par la Commission scolaire des Navigateurs, elle s'est finalement entendue avec son ex-employeur, qui n'a pas toléré sa double vie.
Aujourd'hui, elle replonge à 100% dans le milieu qu'elle voulait abandonner. Films à la carte, DVD, calendrier, spectacles, Ardente veut voir son nom partout.
Deux emplois
«Quand le scandale a éclaté, je n'en faisais plus. J'ai retrouvé quelque chose en administration et j'ai eu l'idée de lancer une ligne de lingerie griffée. On me conseillait beaucoup les films XXX. J'en ai discuté avec ma fille. On a lancé notre compagnie de production. Aujourd'hui, je suis à la fois employée à temps plein dans l'administration d'une compagnie de construction et productrice.»
Elle jure qu'elle n'avait pas prévu ce retour même si plusieurs flairent le coup monté. «J'avais des portes ouvertes et je me suis lancée. Finalement, les produits sont aimés. On a déjà deux films depuis août 2011. Le troisième est en marche. Ça va bien. Je veux devenir la maison de production numéro un au Québec.»
Toujours en demande
Après 1 000% Samantha Ardente, Les fantasmes de Samantha Ardente connaît semble-t-il beaucoup de succès à la télé payante. Les chiffres sont toutefois difficiles à obtenir. Jusqu'à maintenant, le duo Ardente-Tyler, partenaires dans la vie comme à l'écran, affirme avoir investi personnellement environ 80 000$. Les revenus sont attendus bientôt.
En même temps, son ancienne compagnie de production, dont elle ne veut plus parler, continue d'exploiter les scènes tournées à l'époque dans des créations aux titres particulièrement crus. L'actrice veut une qualité de production supérieure. Le nouveau site www.samardente.com est en ligne puisque le nom de domaine complet ne lui appartient pas.
Sur la plage
Un autre projet de tournage pourrait faire beaucoup de bruit d'ici l'été. Trois mois seront nécessaires. Derek Tyler ne craint pas les voisins.
«Le prochain film, on le tourne ici au Lac-Saint-Joseph. Il va y avoir des bateaux. On veut quelque chose de style américain. Avec notre expérience, ça va sortir de l'ordinaire.»
Bientôt dans le magazine Hustler
Une parution de huit pages de photos est prévue d'ici à quelques semaines dans le magazine Hustler.
«Nous avons travaillé les photos, mais nous devons reprendre le boulot. D'ici à mai, ça devrait paraître. Les photos n'ont pas encore été choisies par le magazine», explique Derek Tyler.
Le mensuel pornographique américain créé en 1974 par Larry Flint a connu une baisse importante de tirage, mais le nom reste célèbre.
«Je serai sur la couverture si mes photos sont assez hot pour eux. Ils m'offrent huit pages de photos, ce qui est une valeur de 80 000$ en publicité. Ils m'avaient pressentie en avril de l'an dernier. Je ne voulais pas. L'histoire les intéresse encore. Je suis bien contente. C'est de la visibilité pour moi. Ça me convient» , ajoute Samantha.
L'actrice ne sera pas rémunérée pour sa participation. «La visibilité, c'est la paie», mentionne Tyler.
La France est également dans la mire du couple québécois, qui aurait des offres de Marc Dorcel, réalisateur et producteur bien connu dans le milieu.
Un souhait pour sa fille
Comme la plupart des parents, Samantha Ardente ne souhaite pas qu'une de ses filles devienne une porn star.
«Je lui déconseille. Je ne suis pas une mauvaise personne pour autant. Je ne voudrais pas qu'on dise qu'elle suit les traces de sa mère. On la pousse vraiment ailleurs. Vers une carrière où elle réussira dans ce qu'elle aime. Je n'engagerais pas ma fille comme actrice, mais je ne pourrais pas lui en vouloir si, un jour ou l'autre, elle tourne pour un producteur.»
Même si les adolescents sont curieux et habiles, Samantha Ardente est convaincue que sa fille de 12 ans ne connaît pas les détails de son métier.
Consentement conditionnel
«Elle m'a donné son consentement. La relation allait bien et je ne voulais pas trahir sa confiance. Elle m'a dit que c'était correct si je le faisais seulement avec Derek, qui est aussi mon conjoint. C'est notre entente. Nous en parlons ouvertement, mais elle ne voit pas mes produits.»
L'entrevue a d'ailleurs été entrecoupée par l'arrivée de la jeune fille. Sa mère lui a demandé de monter dans sa chambre le temps de terminer la rencontre. Elle anticipe le jour où celle-ci verra ses films.
«Probablement que je vais avoir un malaise. Un jour ou l'autre, il faut s'attendre à ce que nos enfants grandissent. J'espère juste qu'elle ne sera pas curieuse de regarder les miens. Dans ma famille, tout le monde est au courant. Ma mère a mes produits pour m'encourager, mais elle ne regarde pas.»
Un travail d'abord
La réaction de son enfant guidera donc sa future réponse.
«Je ne sais pas quelle sera son attitude. Pour moi, c'est un travail. J'ai une vie plus normale que des gens qui travaillent dans les bars. Les enfants reviennent de l'école à 16h et c'est la vie familiale. Parfois, c'est le tournage. Tout est planifié. La seule chose, c'est dans l'industrie du sexe.»
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